• Dans mon dernier article "De l'école, à l'instruction à la maison" , je terminais en disant qu’au delà de nos préoccupations d'instruction de réformes scolaires, qu'il était urgent que nous changions notre regard sur l'enfant et que rien, absolument rien, ne peut justifier la violence envers un enfant. Ces petits gestes, ces petits mots, blessants que nous balayons d'un : "ce n'est rien", "bien fait !" voir d'un "ça t'apprendra" et j'en passe, participent comme le reste à la construction de nos enfants, qui finissent par croire que la violence envers eux et contre les autres est normale.

    Sauf que ces enfants deviennent des adultes, qui reproduisent encore et encore ce modèle. Les tragiques évènements récents devraient nous obliger à décider d'en finir avec un mode éducatif qui loin de nous construire nous détruit.

    N'oublions pas, la violence comme le reste s'enseigne alors faisons le pari d'enseigner autre chose à nos enfants...

    Je voudrais partager avec vous cet article, publié sur le site "parentsaparents.fr".

    "La création arme contre la violence"

    La création arme contre la violence

    Coralie a un talent fou pour révéler l’ombre et la lumière, les blessures et la joie. Ses photos m’ont tellement touchée que j’ai eu envie de savoir qui se cachait derrière l‘objectif. Comme Coralie écrit aussi, nous vous offrons le fruit de notre échange à deux voix. Vous allez voir que Coralie est une jeune femme qui sait déjà bien ce qu’elle veut et où elle va et qui s’en va joyeuse, partout où son art peut lutter contre les violences de la vie, et tout particulièrement contre celles faites aux enfants.

    Ces violences là, celles qu’on minimise, celles qu’on banalise, celles qui rétrécissent l’âme, rabougrissent l’estime de soi et nous préparent à accepter l’inacceptable si nous n’en prenons garde, elle les connaît si bien, pour les avoir vécues elle-même, qu’elle les reconnaît intuitivement chez les autres. Mais « ça prend un temps fou de soigner ses blessures », observe-t-elle. Alors aider les enfants avant qu’ils ne soient adultes, faire prendre conscience aux adultes de leur influence sur le devenir des enfants, pour Coralie, c’est plus qu’un travail, c’est une mission. (suite)

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  • La vache verte tout un programme...

    La vache verte...

    En juillet dernier avec les enfants, nous avons vu un groupe de personnes en bordure d'un champ, s’affairer à l'accrochage d'une banderole, sur laquelle il était écrit : lavacheverte.fr - l'équilibre est dans le pré.

    La vache verte qu'est ce que c'est ? Une nouvelle espèce plus "écolo" ? Nous étions décidé à le découvrir.

    Curieux mais pas pressés, ce n'est qu'hier que nous nous sommes rappelés, que nous devions découvrir ce qu'il en était de cette fameuse vache verte !

    Alors  "la vache verte" ? ouf, ce n'est pas une nouvelle espèce plus écolo, mais elle nous plaît. Il s'agit d'un groupe d'éleveurs responsable et soucieux de l'environnement.

    Cela nous réconforte, en ces temps de "COP 21" de voir que nous sommes nombreux à nous préoccuper de notre chère planète.

    (cliquez sur l'image pour découvrir la vache verte)

    La vache verte...

     

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  • Bonjour,

    Commençons par être juste bienveillants avec les enfants et nous trouverons les solutions. Comment trouver une bonne réforme, si on ne se préoccupe pas des attentes et des besoins des premiers intéressés, "LES ENFANTS" ?

    Seuls des adultes bien dans leurs baskets formeront une société acceptable, et des entreprises performantes. Ces adultes de demain sont les enfants d'aujourd'hui. Alors il est urgent de s'en occuper CORRECTEMENT.

     

    Signer cette pétition pour "Une meilleure connaissance et détection des enfants HPI (haut potentiel Intellectuel)", c'est s'occuper avec bienveillance des enfants d'aujourd'hui, afin de mieux préparer les adultes de demain. C'est notre responsabilité à tous. Alors... (cliquez sur l'image)

     

     

     

     

     

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  • De l’école, à l’instruction à la maison aux apprentissages autonomes : l’expérience de Nathalie

    Les débuts : l’école à la maison entre doutes et pression

    Si notre fils n’avait pas eu des problèmes à l’école, nous n’aurions jamais pensé à la déscolarisation. Mais souvent ce qui vous semble une catastrophe peut se révéler être une vraie chance. Quand j’ai commencé le blog « lezebreecolier », pour raconter notre aventure de l’école à la maison, je pensais donner des conseils, des méthodes, l’organisation etc.: bref, de la technique.

    Première étape : l’école à la maison (dans les règles de l’art)

     Margot l'école à la maison Parents à Parents

    Mais les choses ne sont pas déroulées comme prévu. Quand j’ai déscolarisé mes enfants, en octobre, la première chose que j’ai faite, en « bonne enseignante maison », ça a été un emploi du temps, avec heure de réveil, temps de travail, et en bref : un emploi du temps de bon élève. Le soir, une fois les enfants au lit, je lisais des livres sur les hauts potentiels : je surlignais, je faisais des fiches, je vérifiais la progression pédagogique de mes élèves sur le site de l’éducation nationale en fonction du niveau scolaire de chacun.

    La lecture de la progression pédagogique décidée par l’éducation nationale ne m’a pas beaucoup aidé. Au contraire, elle m’a plongé dans un grand désarroi. Les difficultés de lecture de mon fils Frédéric mis à part, ils avaient bien plus que le niveau.

    La visite de l’inspection de l’éducation nationale en décembre n’a rien arrangé : la conseillère pédagogique me suggérait d’appliquer la même méthode qu’en classe, avec des leçons à apprendre. Pendant qu’elle me parlait, je me demandais si elle s’était rendu compte qu’elle était dans une famille, pas dans un établissement scolaire. Comment allais-je leur imposer une méthode qui les avait fait dérailler ?

    Comment allais-je leur imposer une méthode qui les avait fait dérailler ?

    Quand elle m’a demandé quelle méthode j’employais pour apprendre à lire à Frédéric, j’ai bafouillé que j’avais essayé très rapidement Freinet, Montessori, différentes pédagogies, mais que je n’y arrivais pas. Mais en vérité, non, je n’avais rien essayé du tout, mon fils ne voulait pas, ne pouvait pas ; nous n’y arrivions pas, et c’était tout. A ce moment là, l’inspectrice m’a proposé l’apprentissage par l’ordinateur, et ça a marché.

    Mais malgré mon emploi du temps d’enfer, mes lectures nocturnes, je n’étais pas satisfaite. Quand je prévoyais deux heures de travail, en une heure tout était bouclé et personne n’était satisfait.

    Doutes et remises en question

    Je redoutais le moment du dîner, quand mon mari allait me demander comment s’était passé la journée. Car cette décision de déscolarisation, je la lui avais un peu imposée : il ne l’avait accepté qu’à regret, uniquement parce que nous n’avions aucune autre alternative à l’école classique dans notre région. De mon côté, il y a longtemps que je suis convaincue que tout s’apprend facilement quand les choses nous intéressent, et qu’il suffit juste d’accompagner et d’encourager : c’est ce que mon expérience de formatrice pour « personnes en difficulté » m’a enseignée. Mais dans le cas présent, il s’agissait de mes enfants, de ma responsabilité et j’avais tellement peur de ne pas réussir, tellement peur de m’être trompée, c’était tellement engageant de défier l’institution que je redoutais le regard des autres (qui était le miroir de cette pression folle que je me mettais). Et que je redoutais donc le regard de mon mari.

    Déscolariser ses enfants, ça pose une foultitude de questions, à soi comme aux autres. Beaucoup de gens me faisaient des remarques négatives, et j’oubliais les paroles de soutien qui auraient pu les compenser. Du coup, je n’arrivas pas à me faire confiance ni à faire confiance à mes enfants, et, petit à petit le doute s’installait : « et si je m'étais trompée, pourquoi ne les avais-je pas obligés à aller à l’école ? Et si les autres avaient raison ? Tout le monde le dit, c’est aux enfants de se plier à nos exigences, ils ne connaissent rien de la vie et c’est nous qui décidons ; l’institutrice de Frédéric avait peut être raison, je n’avais pas coupé le cordon, j’écoutais trop mes enfants, ils étaient simplement capricieux, une petite voix intérieure me répétait que "les enfants doivent obéir" . Une de mes amies avait obligé son fils à rester à l’école malgré ses terreurs, elle le laissait en larmes le matin, le récupérait en larmes le soir, mais elle ne pliait pas. La méthode me semblait terrifiante mais je me demandais si toutes ces personnes n’avaient pas raison.

    Le cercle vicieux de la pression

    Margot cheval sous les étoiles l'école à la maison Parents à Parents

    Je me mettais une pression énorme. Comme je suis de nature généreuse, je partageais ma pression avec mes enfants, de telle sorte que la journée passée ensemble n’était plus agréable du tout, ni pour les eux, ni pour moi. J’étais obsédée par l’idée que je ne devais pas échouer ! J’avais des enfants à haut potentiel, et les spécialistes m’avaient bien prévenue : ils peuvent réussir et aller très loin mais ils n’aiment pas l’effort, alors il faut les pousser, les obliger à travailler : leur réussite dépendait donc de moi.

    J’ai pris l’option de leur apprendre encore plus de choses ; mes ambitions prenaient des proportions démesurées. La presse regorgeait d’histoire d’enfants prodiges, comme celle de ce petit allemand de dix ans qui avait intégré l’université pour étudier les mathématiques. Avec plus de 130 de QI , les miens devraient y arriver aussi. C’était à moi de les stimuler.

    Le problème, c’est que je ne suis pas professeur de mathématiques et que je ne peux pas leur payer un professeur sur mesure. Que devais-je faire ? Les remettre à l’école et me battre avec l’institution pour qu’elle les fasse sauter une ou deux classe, alors que je n’avais pas encore digéré ma colère contre l’enseignante de ma fille Margot qui lui avait refusé de passer du CM1 à la 6è ? Je n’arrêtais pas de réfléchir et de tourner en rond, comme une machine à laver.

    Finalement, ce sont les fameux « caprices » de mes enfants qui m’ont permis de sortir de cette spirale infernale des doutes et de la pression. Un jour, mon fils s’est effondré, désespéré de ne pas y arriver. Lorsqu’il essayait de comprendre à sa manière, dans ma tête je ne cessais de me répéter : « s’il n’y arrive pas qu’allons nous faire ? Que vont dire les gens ? ». Je n’avais plus la force de lire le soir, mais je ne savais pas encore quoi faire : j’avais déscolarisé mes enfants parce qu’ils étaient en souffrance à l’école, mais ce que je leur faisais endurer à la maison n’était pas tellement mieux.

    Petit à petit, la pression est tombée, je crois que le moteur de ma lessiveuse intérieure avait lâché. A suivre ici

    Illustrations : Mireille Josselin puis Margot, la fille de Nathalie

     

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    3 commentaires
  • Bonjour ou Bonsoir,

    Voilà des mois que je n'ai rien publié sur le zèbre écolier... Malgré les difficultés, notre aventure continue.

    Enseigner à mes enfants m'a permis de voir les choses différemment. Je ne pouvais plus me contenter de parler uniquement des enfants surdoués. Les problèmes rencontrés avec mes enfants n'étaient pas uniquement dû à leur personnalité hors norme, mais la conséquence du regard porté sur les enfants.

    Entre temps, j'ai fait la connaissance de Gaëlle, qui a créé le blog "Parents à parents". Elle m'a proposé de publier un article sur son blog, de notre aventure. J'ai donc écris avec sa collaboration "De l'école à l'instruction en famille". Je vous livre ici la première partie de cet article.

    Sacrée aventure !

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